.Controverse.

Arrêter

J’ai souvent parlé dans ce blog des différentes personnalités que j’aimerais photographier. Évidemment, certaines célébrités font partie de ma liste de rêves, car ils ont des traits particuliers, ils arrivent à transmettre une émotion ou ils peuvent parfaitement incarner un personnage. Certains par contre sont simplement dans mon top 10 car je suis une fan finie et que je rêve de les rencontrer et d’avoir peut-être quelques minutes pour leur poser des questions (Paul McCartney, je veux tout savoir sur ta vie).

Après avoir lu un article concernant le célèbre photographe Platon qui raconte son expérience sur sa séance photo avec Vladimir Poutine en 2007 pour la page couverture de Times Magazine (il avait été sélectionné personne de l’année à cette époque), je me suis questionnée sur ma réaction face à une prise de vue avec une figure controversée du monde politique ou médiatique. Réaliser une photo pour le Times Magazine est un honneur pour un photographe, mais il se peut que le mandat soit de photographier quelqu’un qui ne correspond pas du tout à nos valeurs, qui nous intimident ou bien qui ont des idées très loin des nôtres.

Il est certain que mon travail n’est pas d’argumenter avec la personne devant mon objectif pour lui faire valoir mon point de vue. Je dois obtenir sa confiance afin de la mettre à l’aise. Le véritable défi est de ne pas penser à ce qui nous sépare, mais plutôt de la voir comme une personne à part entière dont je ne connais pas la personnalité. Il faut dissocier la figure médiatique de celle qui se trouve devant moi. L’idéal serait même d’essayer de trouver un point commun avec cet individu pour créer une relation entre lui et moi.

Les grands photographes comme Platon ont travaillé toute leur vie pour apprendre à obtenir la meilleure photo d’un individu. Bien souvent, ils n’ont que quelques minutes pour comprendre la personnalité d’une personne et trouver la meilleure façon de la rendre à l’aise. Sans penser au fait qu’ils sont entourés de garde du corps, d’agents de presse, etc. Platon par exemple, a simplement décidé de demander à M. Poutine s’il aimait les Beatles comme lui. Poutine à simplement répondu: I love The Beatles. C’est tout. Une petite question qu’y a créée un lien entre eux.

Je ne sais pas si un jour je refuserais de photographier quelqu’un. Parfois, on peut voir un tout autre côté d’une personne lorsqu’elle est devant une caméra et s’étonner du résultat. Par contre, je prendrais le temps de me questionner afin de déterminer si cette séance photo peut me permettre d’évoluer en tant qu’artiste ou en tant que personne.

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