.La lumière.
Chaque métier apporte des déformations professionnelles. Puisque j’ai travaillé dans des magasins, je ne peux m’empêcher de vouloir replacer tout parfaitement droit avec les étiquettes dans le même sens. J’ai eu un emploi dans un café durant mes études et depuis ce temps, j’ai tendance à être déçu si la boisson ne correspond pas à sa vraie définition (il n’y a pas de lait dans un cappuccino, juste de la mousse de lait et un espresso!)
Évidemment, la photographie aussi m’a apporté son lot de déformations professionnelles. Celle qui me suit partout c’est l’analyse de la lumière; d’où elle vient, sa couleur, la disposition des ombres, la façon qu’elle tombe sur une personne ou un objet… Je le fais partout où je vais, mais plus intensément lorsqu’il s’agit d’une publicité ou d’une photo de magazine. J’essaie de déterminer si le photographe a utilisé uniquement de la lumière naturelle ou s’il a tout contrôlé à l’aide de flashs ou de lumières.
La lumière est LA chose la plus importante en photographie et il existe des centaines de combinaisons possibles pour éclairer un sujet. Selon moi, la meilleure façon de commencer en photographie c’est d’apprivoiser la lumière naturelle. Il faut faire des séances aux différentes heures de la journée lors des différentes saisons pour comprendre comment elle se comporte.
Octobre vers 17h00, uniquement en lumière naturelle. Son visage se retrouve directement devant le soleil.
Ensuite, c’est le moment d’ajouter au contrôle des ombres et de l’intensité lumineuse avec des réflecteurs et des diffuseurs. Un simple carton blanc peut faire l’affaire pour réfléchir la lumière sinon, il existe des réflecteurs à bon prix qui ont également la capacité de diffuser la lumière (j’utilise le PhotoFlex 42 pouces)
Août vers 11h00, j’ai ajouté un réflecteur avec une teinte dorée sous le visage du modèle.
Juin vers 16h00, la lumière était plutôt forte puisqu’il n’y avait aucun nuage. J’ai donc placé un diffuseur au-dessus du modèle.
L’éclairage studio est un monde totalement différent de la lumière naturelle. Dans un studio, il est possible de contrôler chaque petite parcelle de lumière. Lorsque l’on maîtrise l’utilisation du soleil comme source principale, il est plus facile de comprendre comment placer son éclairage. L’idéal c’est de débuter avec une seule lumière et de la déplacer autour de son sujet. La chose qui m’a aidé à visualiser l’effet d’une source artificielle c’est de choisir un ballon comme sujet et de déplacer l’éclairage. Droite, gauche, plus haut, plus bas, vers l’arrière… Ainsi j’ai pu constater les différents effets.
Un softbox est placé tout juste à l’extérieur de mon cadre à la droite du modèle.
Finalement, lorsque l’on a l’impression de gérer le tout, on mixe les types! Utiliser son flash à l’extérieur permet d’élargir ses possibilités, de mieux gérer l’exposition du fond de scène et de teinter une image.
Août vers 19h00, un flash est placé devant la modèle légèrement plus haut que moi.
Si tout cet article vous donne l’envie d’essayer de nouvelles possibilités d’éclairage, je vous suggère fortement de vous procurer ONELIGHT 2.0 de Zack Arias. Un des meilleurs 75$ que j’ai investi. Vous y apprendrez tout le comment et le pourquoi.